Cuisiner – Noël 2020

Noël 2020 n’a pas été tout à fait comme les autres. Mon enthousiasme normalement immodéré pour cette fête est passé de plat contentement fin novembre à une indifférence blasée mi-décembre puis à un ras-le-bol un peu amer quelques jours avant Noël. C’est peut-être les temps actuels qui causent ça ou le fait de se sentir plutôt seule quand personne autour de soi n’a particulièrement envie de cuisiner, de fredonner la moindre chanson de Noël, ni surtout de préparer la moindre petite attention faite maison à mettre sous le sapin. Noël pour moi, c’est avant tout le plaisir de préparer la fête et de se réjouir ensemble à l’avance. Sans ça, pourquoi en faire tout un tralala ? Enfin bon, heureusement que les retrouvailles en famille ou avec quelques amis ont été un plaisir !

Je trouve que mes chats sont un bon modèle de lâcher-prise. Ils ont un don pour me redonner le sourire !

Cette année, pas de sous pour Noël à part un peu d’argent économisé pour les cadeaux de ma fille. Et moi, arriver les mains vides à la fête censée être l’apogée de joie de l’année, ça m’est inconcevable. Alors j’ai décidé de faire avec ce que j’avais !

Pour les adultes, je pouvais faire de la cuisine : des caramels, des sablés, du salidou, de la choucroute.  Et me voilà partie à faire des caramels à la chaîne, nature, vanille, vanille-citron, salés, très salés. J’ai fait une recette de fudge, qui malgré mon usage très attentif du thermomètre de cuisine n’a pas donné deux fois la même texture. J’ai fait d’abord du caramel brûlé au fond d’une cocotte dont je ne me doutais pas qu’elle attacherait, puis du mou cristallisé, du très mou fondant, du mou, du mou autour/dur dedans et du presque pas mou. A raison de 120 à 150 caramels pour chacune des 8 tournées, je suis rapidement devenue une machine à découper et tortillonner du papier sulfurisé.

Après quelques pots remplis pour les cadeaux et le passage d’amis qui ont apprécié ces caramels (ainsi qu’un remplissage « discret » de poches et de sac par une jeune demoiselle amatrice de caramels ‘:-)) ), il n’est plus resté qu’un fond de bocal dont l’odeur attire notre bébé chat.

Ensuite, il y a eu les sablés. On en fait tous les ans et normalement, Rose les décore. Je me suis lancée un soir en espérant que 4 mains viendraient m’assister pour le découpage avec les pochoirs, mais non … dommage ! Je voulais gagner du temps en faisant toute ma pâte d’un coup. J’ai utilisé 2 saladiers pour faire deux pâtes avec des proportions multipliées par 4. J’ai ensuite partagé chaque pâte en 4 pour pouvoir faire 8 parfums de biscuits différents : vanille, citron, orange, cannelle, gingembre, noisettes-chocolat, amande et nature. J’ai utilisé un type de pochoir différent pour chaque parfum et du colorant vert pour ceux aux amandes et aux noisettes afin de signaler le danger à mon beau-frère allergique. Cependant, pas de chance ce soir-là, mon four n’arrivait pas à chauffer comme il faut. Les cuissons ont duré un temps infini et pas un biscuit n’a été assez cuit correctement au final. A 2h du matin, après 6 heures passées à ramer dans la cuisine, j’étais contente de me coucher !

Ma seule satisfaction au sujet de ces gâteaux, c’est le petit bricolage de rouleau à pâtisserie que je me suis fait pour étaler la pâte de manière homogène. J’ai découpé des bandes dans des tapis de cuisson en silicone en mauvais état que j’ai fixées aux extrémités de mon rouleau pour régler la hauteur d’aplatissement de la pâte.  J’étais super fière de mon astuce, mais je suis sûre que ça a déjà été inventé et commercialisé depuis longtemps …

Et j’ai fait attention de ne pas mettre de pâte dans le scotch 😉

Pour la choucroute, ça a été plus rapide. Il me restait un chou qui attendait désespérément que quelqu’un ait envie de le manger. Je l’ai découpé en morceaux aussi petits que possible et en ai rempli un bocal en l’écrabouillant bien. Au bout de 2 jours, le bocal commençait à rendre du jus, la fermentation était bien partie! Et la salle-de-bain a commencé à sentir une odeur un petit peu spéciale … c’est là que j’avais mis le pot à fermenter car la pièce reste assez fraîche en hiver et que je ne voulais pas que ça fermente trop vite.

Toutes ces petites choses, je les ai mises dans des bocaux que j’ai étiquetés sans chichis et mis dans des cartons que j’ai emballés. J’ai placé le bocal suintant de choucroute dans un sac congélation pour éviter des dégâts affligeants au déballage des cadeaux. Pour mon beau-frère et ma belle-sœur, j’ai rajouté des serviettes de table faites maison et un dessous-de-plat assorti. Pour mon autre beau-frère, des sacs à vrac, des nopalins et un sac à lunch isotherme faits maison à base de récup’.

Mais je ne pouvais pas faire que des choses qui se mangent ou tournent autour de la nourriture. Pour mes nièces, ma belle-sœur, mon beau-père, ma fille, mon mari et des amies, j’ai pioché dans mon stock de tissus pour faire quelques jolies surprises que je vous montrerai bientôt !

Merci de vous être arrêté-e-s un instant dans mon atelier Boudiboudaille & rikiki !

A bientôt,