Recyclage de vêtement : le pull devenu jupe

Il y a presque deux ans, j’ai eu envie de faire un pull du hors-série n°28 du magazine coudre c’est facile. J’avais un peu de tweed qui me semblait parfait pour me lancer. Le modèle est simplement fait de 4 rectangles assemblés, donc cela me semblait une bonne idée de modèle rapide et facile à réaliser.

Comme je trouvais que le modèle tombait bien sur le mannequin du magazine, j’ai pris mes mesures pour que cela fasse le même effet sur moi.  J’ai donc élargi et rallongé le buste et adapté en conséquence les manches.

Comme je n’avais pas beaucoup de tissu, j’ai été contente de pouvoir au moins faire correspondre les lignes horizontales du buste avec celles de manches dans le dos, ce qui représentait la seule petite difficulté de ce patron.

J’ai porté ce haut pas mal, mais à chaque fois j’étais ennuyée par les manches qui ne pouvaient pas se glisser dans mes manches de manteaux. J’étais aussi ennuyée par le fait que le résultat était plus ample que ce que j’aurais voulu. Je me suis dit que rétrécir la largeur serait facile à faire et que j’aurais ensuite plus de plaisir à porter ce pull.

J’ai découpé la couture surjetée des manches, découpé une bande de chaque côté du buste, rétréci un petit peu la hauteur du buste pour garder les proportions de départ et adapté les manches à cette nouvelle hauteur.

Malheureusement, je résultat n’a pas été à la hauteur de mes espérances. Je me sentais trop étriquée et le résultat ne me plaisait pas du tout. Mais comme j’aime bien ce tissu et que je n’aime pas gaspiller, je me suis dit que je pourrais découdre le pull et en faire autre chose de pas trop grand comme une jupe.

J’ai utilisé un découd-vite pour défaire les ourlets du bas et des manches, redécoupé les coutures entre le buste et les manches.

J’ai entrepris de trouver un modèle de jupe qui puisse être réalisée dans si peu de tissu. J’ai trouvé la jupe Miami du livre Couture pour l’été de Annabel Benilan. Ce que j’aime bien dans ce modèle, c’est qu’il est mignon et qu’il y a des poches.

J’avais déjà fait cette jupe en taille 36, mais avec le confinement, je me suis un peu épaissie, donc j’ai fait un modèle en 38. J’ai décalqué le modèle et tracé les pièces sur le tissu en m’aidant des poids Hello K**** que je me suis fabriqués pour le plaisir.

J’ai assemblé les fonds de poche ensemble en cousant seulement les bords arrondis, car je vais me faciliter la tâche en cousant le bord de la poche dans la couture de côté de la jupe. J’ai fait un sandwich avec le devant de la jupe, les poches et les dos. J’ai cousu de haut en bas chaque côté de la jupe.  

Avant de rajouter la ceinture, j’ai fait une petite couture pour fixer les hauts de la poche au haute de la jupe afin que rien ne bouge.

J’ai préparé la ceinture en utilisant au mieux mes restes de tissu. J’ai utilisé plusieurs bandes que j’ai assemblées  à la surjeteuse. Pour éviter les surépaisseurs, j’ai fait une petite entaille dans les coutures – Attention !  il ne faut pas couper la ligne de couture la plus éloignée du bord ! – pour pouvoir rabattre les coutures dans des sens opposés.

J’ai aussi doublé la largeur de la ceinture, car je l’avais trouvée trop petite sur la première jupe que j’avais fabriquée. Comme il n’y a pas de dessin technique de la jupe finie dans le livre et que le mannequin porte un pull qui cache la ceinture, je ne m’étais pas bien rendu compte des proportions lors de mon premier essai.

Comme j’ai dû rogner un peu sur la largeur du devant de la jupe, je triche un peu en adaptant les plis à la longueur de la ceinture.

Je fouille dans ma réserve de fermetures éclair de récup’ et je pose la fermeture en place en faisant attention de la fixer au bon endroit pour que les carreaux des deux parties du dos se rejoignent parfaitement.

Je peux alors replier la ceinture sur elle-même dans la longueur et la coudre ne place. Pour que la couture ne se voit pas, je pique à la machine dans la couture avec un pied spécial.

Il ne reste plus ensuite qu’à faire l’ourlet. Je surjette toute la bordure du bas de la jupe avant de faire l’ourlet avec mon pied à ourlet invisible. On coud avec un point zig-zag en faisant en sorte que les points se prennent à peine dans le tissu. Sur la face extérieure de la jupe, on ne voit rien !

Petit chat, vas-tu me laisser essayer la jupe ?

Et voilà le résultat ! J’aurais bien aimé que la jupe soit un peu plus longue, mais je n’avais pas assez de tissu pour. Malgré tout, le résultat me plaît bien quand même !

Je la porterai sûrement avec un collant les fois où je choisirai de mettre des chaussures à talons. Sinon, avec des chaussures plates un jour où il fait beau, les jambes nues m’iront !

Merci de vous être arrêté-e-s un instant dans mon atelier Boudiboudaille & rikiki !

A bientôt,

Didine